Les éditions ÉDISEN publient Fontaine-les-Dijon à la Belle Époque par Sigrid Pavèse dans une nouvelle mise en page.
L’ouvrage peut être commandé au prix unitaire de 15 €, port offert, à ÉDISEN 20 rue de Montmuzard 21 000 Dijon, en indiquant, pour la livraison postale, vos coordonnées, le nombre d’exemplaires et en joignant un chèque à l’ordre d’ÉDISEN. Sinon, il est disponible pour le même prix dans tous les points-presse de Fontaine-lès-Dijon et dans les librairies dijonnaises.
Jeudi 29 et vendredi 30 novembre 2018 : Journée d’études « Patrimoine en révolution »
Les Amis du Vieux Fontaine participent aux journées d’études « Patrimoine en révolution » organisées par le comité départemental de la Révolution en Côte-d’Or avec une communication, aux archives départementales de la Côte-d’Or, 8 rue Jeannin à Dijon, sur le prétendu vandalisme révolutionnaire du monastère des Feuillants à Fontaine le vendredi 30 novembre 2018 de 9 h 30 à 10 h.
Retour en images sur les Journées européennes du patrimoine 2018
Le 15 septembre 2018, les six places de Fontaine ont dévoilé leur histoire à un groupe de visiteurs au cours d’un itinéraire très ensoleillé qui s’est agréablement achevé par un concert offert par la Scène fontainoise place des Feuillants.
- Place de l’Hôtel de Ville, cliché Daniel Lachal
- Place des Feuillants, cliché Daniel Lachal
- Pendant le concert, cliché Sigrid Pavèse
Retour en images sur la sortie des Amis du Vieux Fontaine à Velars-sur-Ouche et Notre-Dame d’Étang le 5 juin 2018 organisée par Claude ROBERT
- La restauration de la partie basse de la chapelle de Notre-Dame d’Étang est en cours…
- … tandis que celle du haut du monument est achevée.
- La statue de 10 tonnes est vêtue de 280 grammes de feuilles d’or révèle le guide : Monsieur Striffling. (Clichés Sigrid Pavèse).
- Explications sur la montagne
- Pause au plateau Saint-Joseph
- Dans l’église de Velars-sur-Ouche
35e Journées européennes du patrimoine
Samedi 15 septembre à 14 h
Visite guidée par Sigrid PAVÈSE : « Fontaine de place en place »
Rendez-vous au kiosque de la place des Trois Saffres
Sur inscription en mairie : 03 80 58 05 58
- Eté place des Feuillants (Cliché Jacky Boilletot)
- Hiver place des 3 Saffres. (Cliché Jacky Boilletot)
Un socle armorié offert par la famille Gruet au XVe-XVIe siècle
- Fontaine-lès-Dijon, église Saint Bernard, socle du tabernacle de l’autel de la chapelle de la Vierge. Dessin aquarellé vers 1888. Archives départementales de la Côte-d’Or, 69 J 66, Dossier documentaire de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or (Fonds Gabriel Grémaud).
- Fontaine-lès-Dijon, église Saint Bernard, socle du tabernacle de l’autel de la chapelle de la Vierge, photographié en 1972 par Michel Laignelet.
Le document permet de connaître la destination primitive d’un socle en pierre, qui servait à soutenir un buste de saint Bernard sculpté au XVIIIe siècle, lorsqu’il a été photographié, en 1972, dans la Maison natale de Saint Bernard par Michel Laignelet.
Cet élément sculpté, aujourd’hui introuvable, était à l’origine le support du tabernacle de l’autel de la Vierge situé dans le bras sud du transept de l’église Saint-Bernard de Fontaine-lès-Dijon. Offert par la famille Gruet, il reposait sur un autel de pierre du XVe siècle, auquel le curé Jules Richard, avait substitué, en 1888, un autel en bois néogothique, disparu depuis, qui avait été fabriqué à la colonie de Cîteaux[1].
Sur sa face antérieure, le socle porte un écusson armorié en relief. À la pointe de l’écu, une grappe de raisin est surmontée d’une serpe à talon disposée horizontalement. Il s’agit du « gouet » ou « gouy » qui a donné en diminutif « gouzotte ». Cet instrument servait et sert encore à faucher au ras du sol les « accrus », c’est-à-dire les racines d’arbre à la limite des cultures et des vignes[2]. Ces deux meubles sont la signature professionnelle d’une famille de vignerons. Au centre, entre les deux initiales, les conservateurs du musée du vin à Beaune ont identifié une potence, avec son tripode, qui pourrait être un engin de levage. Cette grue constituerait des armes parlantes de la famille Gruet dont on connaît un autre « calembour héraldique[3] »: « d’azur à la grue d’argent, membrée, becquée de gueules à la vigilance d’argent sur champ d’azur ». Ces armoiries figurent dans l’angle gauche d’un tableau[4] donné par la même famille au XVIIe siècle. Placé dans un retable au-dessus du même autel, il masquait alors la peinture murale du XVIe siècle représentant la Trinité que l’on voit aujourd’hui. Les initiales en caractères gothiques permettent de dater le socle de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle. À droite, l’initiale G confirme que le donateur est bien un Gruet, sans que nous sachions avec certitude qui se cache, à gauche, derrière la lettre T à laquelle il manque la partie supérieure.
Élisabeth RÉVEILLON et Sigrid PAVÈSE.
[1] Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d’Or, tome XII (1888-1895), séance du 15 septembre 1888.
[2] « Le coupeur d’accrus », La Bonne nouvelle, bulletin de la paroisse de Gevrey-Chambertin, n° 304, mai 1980.
[3] CHABEUF, Henri, Mémoires de la CACO, tome XIII (1895-1900) p. CLXIII.
[4] Armoiries d’Anthoine Gruet dans La remise du Rosaire à sainte Catherine de Sienne et saint Dominique, attribué à Philippe Quantin, huile sur toile, H : 189 cm x l : 152,2 cm, en dépôt au Musée d’art sacré de Dijon, Inv. D 966.6.2.1 et 2.
« La Vigne de Fontaine », une ancienne vigne d’hybride établie pour une consommation personnelle
La vigne de Fontaine située aux Champs Rémy n’est pas le reliquat du vignoble qui a

Cépage de la Vigne de Fontaine en 2000 : hybride producteur direct greffé 5455 (Cliché Sigrid Pavèse)
existé à Fontaine et qui a disparu après l’arrivée du phylloxéra, de l’oïdium et du mildiou.
À Fontaine, beaucoup d’anciens viticulteurs s’étaient résignés à ne plus tirer profit de leur vigne. Ils avaient planté des arbres fruitiers et des petits fruits rouges. Mais, viticulteurs dans l’âme, ils considéraient comme une déchéance d’acheter du vin pour leur propre consommation.
Une nouvelle viticulture s’établit alors à partir de cépages hybrides créés à la fin du XIXème siècle et résistant aux maladies qui avaient anéanti le vignoble traditionnel. La culture de ces nouvelles parcelles de vigne était simplifiée et compatible avec la polyculture qui avait pris la place de l’ancien vignoble. Ces vignes n’avaient pas d’autre objet que d’assurer la consommation familiale.
Ces vignes d’hybrides ont presque partout disparu. Il en reste une petite à Fontaine et il serait dommage de la replanter en Pinot sous prétexte que le vin de Pinot est bien meilleur que le vin d’hybride.
Ce texte, daté de décembre 1996, est dû à Pierre DUPUY, ingénieur agronome, directeur honoraire de recherche à l’INRA de Dijon, ancien président de l’Académie d’agriculture de France élu en 1995, qui nous a quittés en 2017.
Sigrid PAVÈSE.