Après les places publiques l’an passé, les Amis du Vieux Fontaine se sont penchés cette année, non pas sur le bâti, mais sur les espaces de nature en ville. Les parcs, squares et jardins ont retenu leur attention car ils sont primordiaux pour la qualité de vie ainsi que pour le maintien et le développement de la biodiversité. À Fontaine, en effet, les squares forment un chapelet de taches vertes qui donnent l’occasion de s’intéresser à la diversité des milieux ordinaires, à l’évolution du regard sur la nature en ville et plus globalement à la nouvelle manière de penser la ville. Le circuit a mis en évidence le problème des continuités biologiques avec la difficile mise en œuvre de trames et corridors verts fonctionnels pour rendre la ville perméable au déplacement de la faune entre deux espaces de nature enclavés et les modes doux de déplacements des citadins.
Visites guidées
Concours scolaire « Les enfants pour la Paix »
Symbole pour la paix créé par les la classe de CM2 des Carrois de Madame Véronique Bartoletti.
La classe de CM2 qui a mené l’enquête sur le monument aux morts de Fontaine-lès-Dijon avec l’aide des Amis du Vieux Fontaine, écrit un article de presse pour le web et créé un symbole pour la paix n’a pas remporté le concours national mais a été chaudement félicitée par l’inspectrice de l’académie de Côte-d’Or pour la qualité de son travail.
Partenariat
Pour augmenter la palette d’activités proposées aux résidents de l’EPHAD des Nymphéas rue de la Confrérie à Fontaine-lès-Dijon et ouvrir l’établissement sur l’extérieur, les Amis du Vieux Fontaine ont été sollicités pour organiser des sorties commentées, adaptées aux capacités physiques de chacun. En compagnie d’un animateur, ces visites conférences, planifiées sur l’année, permettent d’échanger, de vivre des émotions, de dynamiser et de varier le quotidien des résidents intéressés. En cas de mauvais temps, des jeux de remue-méninges ayant pour sujet des thèmes liés à Fontaine-lès-Dijon sont proposés sur place, dans l’établissement, pour discuter, découvrir un environnement souvent méconnu, s’impliquer.
36ème édition des Journées Européennes du Patrimoine
Samedi 21 septembre 2019 à 14 h.
Rendez-vous Place des 3 Saffres. Durée 2 heures. Gratuit. Sans inscription.
Nés après la Révolution française, les parcs, squares et jardins publics sont plébiscités par une population urbaine éprise de promenades et de loisirs. À Fontaine, la plupart des espaces verts publics sont contemporains des lotissements nés après la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui, ils font partie du patrimoine urbanistique. Pour les journées européennes du patrimoine, Les Amis du Vieux Fontaine vous convient à une promenade d’agrément à la découverte de l’histoire de ces créations végétales.
Retour en images
- 11.4.2019. Conférence. Les Midis du patrimoine au musée d’art sacré de Dijon. Le grand reliquaire de saint Bernard.
- 24.5.2019. Visite guidée du village pour les retraités du Crédit agricole.
- 8.3.2019. Animation pédagogique. La Première Guerre mondiale. (CM2 Carrois)
- 15.3.2019. Animation pédagogique. Les armoiries de Fontaine (CP-CE 1 Carrois)
- 22.6.2019 : Sortie annuelle des avf à Saint-Apollinaire. L’antependium.
- 22.6.2019 : Sortie des avf à Saint-Apollinaire. Le vin du Clos Épleumien.
L’occupation allemande en 1942 à Fontaine-lès-Dijon

Fontaine-lès-Dijon, occupation allemande en 1942. (Photographie, 6 cm x 6 cm, collection Bruno Lautrey)
Cette photo a été prise en 1942 devant l’église Saint-Bernard de Fontaine-lès-Dijon, probablement à l’automne[1].
Dans un cadre naturel plus sauvage qu’aujourd’hui, un groupe de trois jeunes soldats de la Wehrmacht consulte un ouvrage sur la place des Feuillants. Non armés, sans doute de sortie, ces soldats portent un calot, une vareuse militaire avec quatre poches boutonnées serrée à la taille par un ceinturon, un pantalon avec pattes de serrage au niveau des chevilles, des brodequins et des gants noirs. Le niveau de qualité de la photo et le noir et blanc ne permettent pas de discerner l’arme d’appartenance de ces militaires, leur branche et leur grade.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, de nombreux soldats de la Wehrmacht possédaient des appareils photos. Ils n’avaient pas le droit de photographier les installations militaires et les zones de combats, aussi leurs photos décrivent-elles souvent une vie loin des horreurs de la guerre. Ce sont des clichés souvenirs, comme sur cette photo, où les soldats donnent le sentiment que leur séjour en France s’apparente à un voyage touristique.
En 1942, la France est occupée depuis deux ans. Le pays vit au rythme des privations et d’une situation économique qui se détériore. Le climat devient de plus en plus répressif et l’hostilité des Français grandit envers l’occupant. Par ailleurs, beaucoup de soldats allemands vivent dans la hantise d’un départ en Russie où leurs camarades meurent par milliers.
Depuis l’entrée en guerre des États-Unis en 1941, les raids aériens de jour et de nuit s’intensifient en France. Les effectifs des Allemands augmentent, et, en 1942, 600 000 Allemands sont présents sur le territoire français. La Wehrmacht commence à recruter de plus en plus de jeunes gens. En avril 1942, sont appelés tous ceux nés en 1923 et en octobre, ceux nés en 1924[2].
À Fontaine, dans le climat délétère qui plane sur l’hexagone et obscurcit leur horizon, ces jeunes Allemands, qui n’ont connu que le nazisme, vivent sans doute un moment de répit avant la tourmente.
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[1] Cette photo fait partie d’une série de trois : les deux autres prises à Dijon représentent, pour l’une, probablement le soldat de droite dans un parc qui pourrait être celui de la Colombière, avec comme mention au dos : « Dijon à l’automne 1942 » et, pour l’autre, une péniche sur le canal près de Dijon.
[2] LUNEAU (Aurélie), GUEROUT (Jeanne), MARTENS (Stefan), Comme un Allemand en France, Lettres inédites sous l’occupation, Paris, L’iconoclaste, 2016. 300 p.