En 1863, la maison natale de saint Bernard était la propriété du chanoine Renault qui l’avait rachetée en 1840. Le monastère des Feuillants, vendu comme bien national pendant la Révolution, avait été acheté par des entrepreneurs pour tirer parti des matériaux et l’église des moines avait été partiellement démolie. Il ne restait que les deux chapelles qui servaient de communs et sur lesquelles un toit fut mis en 1821 pour les protéger des intempéries. À gauche de celles-ci, de l’ancienne tour de guet qui abritait le sanctuaire établi au XVIIIe siècle et des logements à l’étage, on voit les arrachements correspondant à la partie située au-dessus des dômes des chapelles.
Au rez-de-chaussée, on reconnaît l’entrée de chacune des deux chapelles donnant sur un vestibule et, à l’entresol, en retrait, les deux petites fenêtres des tribunes.
La tour d’entrée qui avance sur la place, la maison du vigneron qui lui est accolée et ses dépendances, sont telles que les avaient laissées les Feuillants car elles étaient habitées. A droite, le bâtiment bas, transformé en bûcher, est ce qui reste de la tour du clocher de l’église du monastère. Le chanoine Renault n’avait que de modiques ressources. Il ne put qu’exécuter les travaux les plus urgents pour arrêter la dégradation du monument. Ce n’est qu’en 1880 que l’aspect du bâtiment sera modifié pour prendre l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.
(Élisabeth RÉVEILLON et Sigrid PAVÈSE, mars 2018).