Conférence

Le mariage dijonnais de Frédéric Mistral par Thérèse et Daniel DUBUISSON

Samedi 19 octobre de 14 h 30 à 16 h à la bibliothèque municipale de Fontaine-lès-Dijon.

Une fête provençale. M et Mme Mistral assistent aux farandoles, 1897, Agence Meurisse (BNF)

Quand et comment l’écrivain provençal Frédéric Mistral (1830 – 1914), de 27 ans son ainé, a-t-il rencontré Marie Rivière (1857-1943) cette jeune dijonnaise de 19 ans, fille d’un négociant en vin et petite fille de moutardier des allées du Parc, pour l’épouser à Dijon, le 27 septembre 1876 et l’emmener vivre à Maillane dans les Bouches-du-Rhône où il était né ? Telle est la question à laquelle Thérèse et Daniel Dubuisson tenteront d’essayer de répondre.

Visite guidée privilège

Édifices démolis à la Révolution par René Petit et Clément Lassus-Minvielle

Samedi 16 novembre à 16 h à la Galerie la Source de Fontaine-Lès-Dijon.

René Petit, Démolition d’un monument ducal à Dijon, Cliché Marie-Jo Leblanc.

L’artiste plasticien René Petit a le goût de la scénographie. Avec le talent qu’on lui connaît, il présentera de concert avec l’historien-archéologue Clément Lassus-Minvielle à la Galerie La Source l’exposition des dessins qui rendent hommage à Louis-Bénigne Baudot (1765-1844). Ce magistrat-collectionneur a essayé de garder les traces des monuments vandalisés ou qui risquaient de l’être pendant la période révolutionnaire et il a consigné ses notes dans de nombreux carnets indispensables pour imaginer le Dijon et le Beaune d’hier.

Retour en images sur l’été des AVF 2024

1er juillet 2024

Restitution par la classe de CM2 des Carrois du travail sur le patrimoine de la butte de Fontaine dans le cadre d’une Aire Territoriale Éducative.

Publications

Les représentations de saint Bernard dans l’art à Fontaine-lès-Dijon par Sigrid Pavèse en collaboration avec Élisabeth Réveillon. (Bulletin des AVF n° 171 Septembre 2024, ISSN 1164 – 3757):
Iconographie de saint Bernard à Fontaine-lès-Dijon (fichier pdf)

Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… la maison natale de saint Bernard par Sigrid Pavèse:


Fichier pdf: Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… la maison natale de saint Bernard par Sigrid Pavèse.
Lire en ligne: https://www.calameo.com/read/00502151451185ae83b82

http://www.fontainelesdijon.fr/fr/publications/

 

 

Les échalas mobiles à Fontaine-lès-Dijon au XIXe siècle

Échalas mobiles, Annuaire général du commerce des vins, cidres, vinaigres, spiritueux & liqueurs et des industries connexes, Paris, 1910.

Échalas mobiles, Annuaire général du commerce des vins, cidres, vinaigres, spiritueux & liqueurs et des industries connexes, Paris, 1910.

Échalas utilisés pour les vignes palissées, photographiés dans une cave rue Jehly-Bachellier en 2007 (cliché S. Pavèse)

Échalas utilisés pour les vignes palissées, photographiés dans une cave rue Jehly-Bachellier en 2007 (cliché S. Pavèse)

 

 

 

 

 

 

 

Avant la crise du phylloxéra, les paisseaux ou échalas à Fontaine, étaient mobiles. C’étaient des bâtons de 1,45 m à 1,60 m pour soutenir la vigne [1]. Ils étaient faits de toute essence de bois et leur grosseur était très variable. Leur durée dépendait de la nature du bois dont ils étaient tirés et de leur grosseur. Pour la vente, ils étaient partagés en deux qualités.  La première se composait de ceux en bois durs peu putrescibles : châtaigner, chêne, robinier (acacia). Dans les vignobles prestigieux de la « bonne » Côte, on utilisait des paisseaux de cœur de chêne, connus sous le nom de « paisseaux de quartier » car ils étaient fabriqués dans le quart d’une branche moyenne et au moins un an après que l’arbre a été abattu. Un paisseau de bonne qualité avait une circonférence de 6 à 9 cm mais, en raison de leur rareté et du coût de transport, ils étaient deux fois plus chers que les paisseaux employés dans le Dijonnais. Les paisseaux dont on se servait dans le Dijonnais, et à Fontaine en particulier, étaient de petites baguettes assez faibles, dont la qualité était très médiocre. Ils étaient usés après deux ou trois ans de plantation alors qu’un bon paisseau durait quatre fois plus longtemps. À Fontaine, en 1882, avant l’arrachage et la replantation des vignes pour cause de phylloxéra, on comptait 24 000 ceps à l’hectare sans culture intercalaire et 20 000 avec[2]. C’était autant d’échalas, ce qui représentait une dépense importante à l’achat. Seules les nouvelles vignes étaient entièrement à garnir de paisseaux neufs, sinon on utilisait les anciens mais ces derniers, comme on l’a vu, se détérioraient vite et il fallait les remplacer. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle qu’on sut augmenter la durée de conservation des paisseaux en les trempant pendant quinze jours dans une solution de sulfate de cuivre. Les paisseaux venaient de l’extérieur car Fontaine n’avait pas de bois. Ils étaient vendus par 500 javelles de 50 « pointes », soit 2 500 paisseaux[3]. Ils étaient livrés et déposés à la halle communale[4] située, avant sa démolition en 1879, à la place du parking de la place du Perron, puis ils étaient répartis entre les vignerons.

Sigrid Pavèse

[1] MORELOT (Denis), Statistique de la vigne dans le département de la Côte-d’Or, Paris, 1831, p.197.
[2] Archives municipales de Fontaine-lès-Dijon, F6.
[3] Ibidem
[4] Archives départementales de la Côte-d’Or, II 0 286/1, Réclamation contre la vente de la halle communale, 1815, 1816 et http://www.lesamisduvieuxfontaine.org/la-halle-du-perron/

Le jeu de la quille saoûle

Archives diocésaines de Dijon, 2 H 8, Grand séminaire : jeu de la quille saoûle.

Cette photo a été prise en novembre 1919[1]. Le mercredi, les séminaristes de la rue Paul-Cabet à Dijon avaient l’habitude de faire une promenade qui les conduisait souvent sur la butte de Fontaine, où ils pouvaient conjuguer dévotion et délassement. Dans le parc Saint-Bernard, où ils étaient accueillis par les Missionnaires de saint Bernard, un groupe joue à la quille saoûle. C’est un jeu amusant où un individu doit se tenir debout au centre d’un cercle de personnes assises et se laisser tomber en restant droit. Ceux qui sont assis doivent le repousser jusqu’à ce qu’il finisse par tomber sur celui qui n’a pas réussi à le rejeter et doit prendre sa place au centre. C’était une distraction où l’on riait beaucoup et qui était volontiers pratiquée par les jeunes recrues lors de leur service militaire. À l’arrière-plan, d’autres séminaristes se livrent à des activités plus intellectuelles.

Sigrid Pavèse avec l’aide de Bruno Lautrey.

[1] Archives du diocèse de Dijon, (ADD), 2 H 8, Historique de la maison de campagne du grand séminaire à Fontaine-lès-Dijon, cahier manuscrit avec photographies, 1920-1921.

Fontaine-lès-Dijon dans Le Bien public de 1965

L’année 1965 est une année électorale avec les élections municipales en mars. Signe de l’extension de la commune, le nouveau conseil comprend 21 membres au lieu de 17 et les électeurs bénéficient d’un second bureau de vote à l’école des Saverney, en plus de celui qui se tient habituellement à la mairie. Une seule liste sans étiquette est en lice et les électeurs renouvellent leur confiance à 13 anciens conseillers sortants. Jean Souny est réélu maire à l’unanimité pour six ans.

Un autre grand rendez-vous électoral a lieu en décembre afin de désigner le président de la République pour un mandat de sept ans. Pour la première fois sous la Ve République, le scrutin se déroule au suffrage universel. Le vote des Fontainois au deuxième tour est à l’image de celui des Français avec 55% des voix en faveur du général de Gaulle contre 45% pour François Mitterrand. À Fontaine, le président sortant a largement bénéficié du report des 20% de voix centristes qui s’étaient portées au premier tour sur Jean Lecanuet.

Après sa réélection, dans son discours de remerciements au conseil municipal, Jean Souny analyse la situation de Fontaine : « Elle ressemble à un enfant qui grandit trop vite. Les bases mêmes de la commune se modifient rapidement sur le plan géographique (le village n’est plus tout seul) et démographique (Fontaine compte atteindre 5 000 habitants en 1967). L’adaptation des services généraux à ces nouvelles structures subit une double accélération : celle du progrès et celle de l’accroissement du nombre d’habitants. Mais intervient un puissant facteur de freinage : l’argent, ce nerf incontesté de toutes les réalisations, moyen unique de travail qui, hélas ! nous arrive bien parcimonieusement ». À chaque conseil municipal, le maire fait le point sur l’état des projets d’assainissement, de renforcement du réseau d’eau potable, de constructions, d’élargissement de chemins ou de leur détournement. Pour tous les dossiers, la programmation des infrastructures est suspendue aux subventions, aux autorisations des administrations. Finalement, en 1965, en dehors des travaux de voirie et d’entretien des bâtiments communaux, seule débute l’exécution de la très modeste première tranche des travaux d’assainissement.

La commune quitte donc une situation mi-rurale, mi-citadine pour s’acheminer vers une urbanisation de plus en plus complète et la demande d’accueil des enfants dans des structures pendant les grandes vacances s’accentue. Le centre aéré laïc qui fonctionnait tout l’été pour les Dijonnais aux Champs d’Aloux, sur les terrains appartenant au Grand Séminaire, s’ouvre aux petits Fontainois.

Sur le plan cultuel, après une interruption de deux ans, les travaux de la chapelle Saint-Martin commencés en 1961 ont repris et la chapelle est inaugurée le 11 novembre.

Le curage de la mare en 1965.

Par ailleurs, la municipalité se préoccupe de l’embellissement du village et de l’hygiène en particulier, c’est pourquoi elle procède au curage de la mare avec une pelleteuse, ce qui, rétrospectivement, fait frémir aujourd’hui quand on connaît la fragilité de la couche imperméable qui la tapisse !

 

Le Cercle Saint-Bernard continue à animer la vie culturelle avec des séances de cinéma, des comédies, des sorties, des conférences et la remise de colis pour Noël aux personnes âgées. L’une des conférences fait écho à la détente entre l’Est et l’Ouest après le règlement de la crise de Cuba en 1962, ce qui a permis à deux Dijonnais de profiter des facilités accordées aux touristes par l’URSS et de venir témoigner de qu’ils ont vu. Néanmoins, malgré son succès, le Cercle Saint-Bernard a des difficultés de recrutement de nouveaux jeunes et lance un appel auprès des arrivants, afin qu’ils viennent le rejoindre et qu’il puisse ainsi poursuivre ses activités théâtrales.

Comme on peut le voir, le problème du renouvellement des bénévoles n’est pas nouveau, de même que les incivilités qui donnent lieu à des appels du maire à un « peu d’esprit civique qui devrait faciliter les choses ». C’est ainsi que l’édile fustige « les conducteurs qui considèrent la rue comme une annexe de leur domicile et y laissent stationner leur voiture sans nécessité et sans souci de la gêne occasionnée », ou « les partisans sans doute du moindre effort qui se refusent à parcourir les 20 ou 30 m qui les séparent du dépôt créé pour les fleurs fanées et jettent les débris à l’intérieur du cimetière » …

Sigrid Pavèse

PUBLICATIONS

Coloriages : Le patrimoine de Fontaine-lès-Dijon aux éditions Édisen

 

À vos crayons, feutres, pastels ou pinceaux ! Détendez-vous et laissez courir votre imagination en explorant le patrimoine de Fontaine-lès-Dijon grâce à des dessins à l’encre de Nicole Lamaille. Ils sont agrémentés de courtes explications pour une première approche de l’histoire locale sous le regard d’un petit phénomène qui dit ce qu’il pense …

 

 

Version numérique : Coloriages à imprimer gratuitement pour petits et grands.
Fontaine-Livret-Coloriage-MD-PDF
Fontaine-Livret-Coloriage-2-PDF

Version papier
Tirage limité au prix de 9,50 € qui inclut les frais de port. À commander auprès des AVF, 2 rue du général de Gaulle 21121 Fontaine-lès-Dijon en joignant à un chèque, vos coordonnées avec mention « Coloriages ».
L’album peut être aussi acheté à Fontaine-lès-Dijon dans les tab  presse Saint-Martin et Trois-Saffres ainsi qu’à la maison de la presse d’Intermarché Saverney.
Pour les commandes groupées, contacter https://www.edisen.fr/produit/cahier-de-coloriage-le-patrimoine-de-fonraine-les-dijon/

Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… les ronds-points

 

Les ronds-points sont des infrastructures urbaines très peu poétiques en apparence mais les photos d’Annick Getet, Daniel Lachal et Guy Varin sont une invitation à regarder ces objets autrement. Colorés graphiques, jouant avec les saisons, ils sont vus comme autant de lieux d’évasion. Ils font la part belle au rêve et à l’émotion. Ils soulignent que la magie du dépaysement peut être à porter demain. Le texte se nourrit de leur histoire technologique, institutionnelle et environnementale.

 

Version numérique pdf: Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… les ronds-points

Version papier
Il est possible de se procurer gratuitement en format papier sur simple demande à l’accueil de l’Hôtel de Ville la brochure publiée par la Ville de Fontaine qui est disponible sur l’application mobile « Ville de Fontaine-lès-Dijon ».